Rouler
en duo n’est pas aussi anodin qu’il n’y paraît. Cela implique
des réactions spécifiques qui s’affinent avec l’expérience,
que cela soit pour tenir le guidon ou garder une bonne assiette. Même
s’il s’agit d’une évidence, mieux vaut rappeler que la moto
change radicalement de comportement selon qu’elle transporte une
ou deux personnes. Le conducteur doit donc adapter sa conduite et
bien informer un passager qui n’aurait pas l’habitude des
deux-roues.
Attitude
du pilote
Le conducteur doit tenir compte de l’allongement des distances de
freinage, de la tenue de route modifiée (garde au sol et adhérence
réduites, inertie supérieure en virage...) et de l’état de
la mécanique (pression des pneus, réglage des suspensions).
Ensuite, la première attention consiste à respecter l’éventuelle
appréhension ressentie par l’occupant(e) de la place arrière.
Une conduite apaisée est bien la meilleure façon d’éviter les
mouvements inadaptés du (de la) passager(e), qui
peuvent déstabiliser dangereusement l’équipage. Le passager qui
se relève en virage reste en effet un classique de l’épouvante
qui se traduit par un sous-virage aussi soudain que violent... Pour
autant, un passager expérimenté peut quand même se faire
surprendre par un style de conduite trop heurté, voire agressif. En
outre, une conduite sportive fatigue davantage les passagers.
Second
rôle déterminant
Moins actif, le passager est plus rapidement sensible à la fatigue,
au froid et aux courbatures. L’instauration d’un « code de
convivialité » avant le départ lui permettra de solliciter
un arrêt d’un simple signal. La complicité est l’élément
fondateur de la conduite efficace en duo, car le passager ne joue en
rien le rôle d’un sac de sable !
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